"Grandir avec nos enfants en retrouvant le plaisir d'être ensemble."
La nature au service de la parentalité :
Le terme de parentalité co-respectueuse se réfère à une parentalité bienveillante et authentique, respectueuse des deux entités du couple parent-enfant et de son extension familiale. Il s'adresse aux parents désireux de grandir avec leur enfant dans une ambiance harmonieuse, à ceux qui ont confiance en l'avenir, ainsi qu'aux parents se reconnaissant dans l'expression parents jardiniers. C'est-à-dire des parents ne cherchant pas à façonner leur enfant selon une image prédéfinie et idéalisée mais se contentant de lui fournir un environnement suffisamment riche, sécurisant et accueillant pour qu'il puisse déployer à son rythme les ressources immenses qu'il possède intrinsèquement et devenir une personne à part entière, distincte de nous.
Cette forme d'écologie globale de vie ne peut se mettre en place sans le concours d'une hygiène de vie familiale. Le comportement des enfants - tout comme celui des parents, dans une moindre mesure - et leur capacité à faire preuve de patience, de respect et d'empathie dépendent en effet pour beaucoup :
Le travail et la réflexion nécessaires sur la parentalité doivent se faire en amont afin d'éviter l'apparition de situations conflictuelles désagréables.
Retrouver une vie de famille harmonieuse passera donc nécessairement par une remise en questions de vos habitudes quotidiennes.
Gardons à l'esprit que tout comportement pénible persistant de l'enfant est là pour attirer notre attention sur ce qui cloche dans notre relation avec lui.
Dès les prémisses de la vie, l'enfant a besoin de créer du lien avec ceux qui l'entourent, d'être touché, observé, entendu et de toucher, observer, entendre à son tour. Il se construit à travers les autres, à travers ses parents et sa fratrie, par contact et par mimétisme. La qualité de ce lien qui commence à se tisser dans le ventre de sa mère lui permet de développer le sentiment de sécurité et la confiance nécessaires à sa croissance optimale.
Les premières années de l'enfant sont primordiales dans sa manière future de voir le monde et de le ressentir. Elles devraient idéalement se dérouler sous les auspices des préceptes du maternage et du parentage proximal et de la parentalité bienveillante. Néanmoins, rien n'est jamais joué. Rien n'est permanent. Il suffit parfois de peu de choses pour redonner à l'enfant confiance en la qualité du lien parental lorsque l'amour est présent.
Idéalement, le parent prend soin de lui, de son enfant et de leur relation en respectant leur dignité personnelle mutuelle. Il s'autorise à être lui-même. Il cherche à développer l'autonomie, l'indépendance et l'imagination de son enfant, à lui apprendre à apprendre (on estime actuellement que 65 % des enfants à l'école aujourd'hui exerceront au cours de leur vie un métier qui n'existe pas encore) et pense en termes de besoins, de développement du cerveau, de capacités et non en termes de caprices, de limites, d'autorité.
Il connaît la différence entre punitions et conséquences et les écueils de la sur-stimulation ainsi que du renforcement positif. Il travaille sur sa colère et son impatience, se pardonne ses échecs, ne se complaît pas dans la culpabilité, continue à avancer et reste critique vis-à-vis des injonctions sociétales qui ne lui conviennent pas, bien qu'il sache qu'il est parfois très difficile de s'en détacher. Enfin, il cherche à cultiver l'enthousiasme, la vitalité et la joie de ses enfants.
Faire de l'éducation une lutte de pouvoir et un rapport de forces dont tout le monde sortirait perdant à terme serait une erreur. Il est préférable de nourrir le lien et la relation dans le respect de chacun pour atteindre une forme d'harmonie. Le bien-être de chaque membre de la famille peut alors rejaillir sur la famille entière comme entité.
Une critique habituelle de l'éducation bienveillante est la confusion entre celle-ci et le laxisme ou la négligence. Ce quiproquo est généralement dû à une incompréhension des principes fondamentaux de l'éducation positive et non violente : celle-ci est basée sur un respect mutuel des besoins conjoints des parents et des enfants et nécessite au contraire un important investissement éducatif.
Cette vision dichotomique de la situation - autoritarisme ou laxisme - est généralement le reflet des peurs infondées des adultes et de l'éternelle question épineuse de l'autorité, basée sur théorie des pulsions de la psychanalyse classique (opposée à la théorie de l'attachement dans le cas de la phytoparentalité).
Notons également que la définition du terme bienveillance diffère suivant les personnes qui l'utilisent. Pour certains, le fonds de la relation parent-enfant ne change pas, ils ne cherchent à modifier que la forme. Il n'y a pas de remise en question fondamentale de celle-ci mais l'éducation bienveillante se réfère alors à une suite de trucs et astuces permettant d'éviter confrontation et crises désagréables.
Il est aujourd'hui nécessaire de changer notre regard sur le comportement de nos enfants pour qu'ils puissent devenir des adultes autonomes, responsables, créatifs et empathiques. Nous sommes néanmoins parfois perdus devant la tâche à accomplir, désireux de renoncer aux automatismes destructeurs du passé mais incapables de créer une nouvelle dynamique adaptée. C'est pourquoi je vous présente des outils concrets au quotidien dans le cadre des consultations parentalité et vous soutient afin que vous trouviez les solutions adaptées à votre famille pour résoudre les difficultés rencontrées.